Lintervention du dĂ©tective privĂ© va permettre de collecter des preuves du non-respect de la clause de non-concurrence. Ces preuves pourront ĂȘtre directement utilisĂ©es dans un contentieux ou pour justifier, par exemple, une demande dâordonnance sur requĂȘte ou lâintervention dâun huissier de justice permettant de constater des preuves avant quâelles ne disparaissent.
Bonjour Pour la validité d'une telle clause il faut se référer aux conditions actuelles du Code du commerce, article L.341-2, qui énonce en termes d'étendue de la clause qu'elle doit se limiter aux terrains et locaux à partir desquels l'exploitant [en l'occurrence ici le prestataire sous-traitant] a exercé son activité pendant la durée du contrat.
Clausede non concurrence du bail commercial. Le bail commercial peut comprendre une clause de non-concurrence qui impose au bailleur, au preneur (locataire) ou aux deux, de ne pas participer directement ou indirectement Ă lâexploitation dâun commerce concurrent. Voici un exemple de clause que vous pouvez insĂ©rer dans votre bail commercial :
Bienconnue en droit du travail, la clause de non-concurrence est Ă©galement trĂšs utilisĂ©e en droit commercial, en particulier dans certains contrats tels que la vente de fonds de commerce, la location-gĂ©rance, la franchise, lâagence commerciale, la cession de clientĂšle ou encore la cession de parts sociales ou dâactions. Comme son nom lâindique, cette clause []
Laclause de non-concurrence est lâune des seules clauses du contrat de travail qui a vocation Ă produire effets lors de la rupture dudit contrat. Elle a en effet pour objet de limiter la libertĂ© de travail de l'ancien salariĂ©, en lâempĂȘchant de travailler, directement ou indirectement, pour une entreprise ayant une activitĂ© concurrente Ă celle exercĂ©e par son prĂ©cĂ©dent employeur.
2K03h. Bien connue en droit du travail, la clause de non-concurrence est Ă©galement trĂšs utilisĂ©e en droit commercial, en particulier dans certains contrats tels que la vente de fonds de commerce, la location-gĂ©rance, la franchise, l'agence commerciale, la cession de clientĂšle ou encore la cession de parts sociales ou d'actions. Comme son nom l'indique, cette clause a pour objet de prĂ©server l'entreprise contre une Ă©ventuelle concurrence d'un partenaire avec lequel elle est en relation d'affaires ou d'un ancien dirigeant ou associĂ©. Plus prĂ©cisĂ©ment, elle consiste Ă interdire Ă l'une des parties au contrat, pendant un certain temps et/ou dans un certain secteur gĂ©ographique, d'exercer une activitĂ© professionnelle susceptible de concurrencer l'autre partie. Mais attention, pour ĂȘtre valable, une clause de non-concurrence doit rĂ©pondre Ă certaines conditions. Sous cette rĂ©serve, les parties au contrat sont libres de fixer l'Ă©tendue de l'interdiction de non-concurrence. Et le non-respect de la clause entraĂźne l'application des sanctions Ă©ventuellement prĂ©vues dans le contrat, en particulier le versement de dommages-intĂ©rĂȘts au profit du partenaire Ă©conomique qui en est victime. Conditions de validitĂ© d'une clause de non-concurrence Les conditions de validitĂ© d'une clause de non-concurrence ne sont, en principe, pas dĂ©finies par la loi. Ce sont donc les juges qui ont posĂ© les rĂšgles en la matiĂšre. PrĂ©cision toutefois, certaines clauses de non-concurrence sont rĂ©glementĂ©es par la loi. Tel est le cas de celle prĂ©vue pour les agents commerciaux, qui doit ĂȘtre limitĂ©e Ă une pĂ©riode de 2 ans aprĂšs la cessation du contrat et ne concerner que le secteur gĂ©ographique et, le cas Ă©chĂ©ant, le groupe de personnes confiĂ© Ă l'agent commercial ainsi que le type de biens ou de services pour lesquels il exerce la reprĂ©sentation. Et tel est Ă©videmment le cas de la clause de non-concurrence insĂ©rĂ©e dans un contrat de travail qui n'est valable que si elle est indispensable Ă la protection lĂ©gitime des intĂ©rĂȘts de l'employeur, limitĂ©e dans le temps et dans l'espace, et assortie d'une compensation financiĂšre. Pour les tribunaux, une clause de non-concurrence doit, pour ĂȘtre valable, ĂȘtre justifiĂ©e par la nĂ©cessitĂ© de protĂ©ger les intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de son bĂ©nĂ©ficiaire et doit donc ĂȘtre proportionnĂ©e Ă l'objet du contrat auquel elle se rapporte. Ainsi, elle ne doit pas procurer un avantage excessif ou anormal Ă celui au profit duquel elle est stipulĂ©e. Ătant prĂ©cisĂ© qu'il revient aux juges d'apprĂ©cier, au cas par cas, si cette condition est satisfaite. Une clause de non-concurrence doit Ă©galement ĂȘtre limitĂ©e dans son objet, c'est-Ă -dire qu'elle ne doit pas interdire purement et simplement l'exercice par l'intĂ©ressĂ© de son activitĂ© professionnelle, ce qui constituerait une atteinte Ă sa libertĂ© d'entreprendre. Elle ne peut que restreindre cette libertĂ©, mais pas la supprimer. Exemple serait nulle la clause qui dĂ©possĂ©derait un commerçant franchisĂ©, propriĂ©taire de son fonds de commerce, de toute sa clientĂšle et qui l'empĂȘcherait d'exercer sa profession. Enfin, l'obligation posĂ©e par la clause de non-concurrence doit ĂȘtre limitĂ©e dans le temps et/ou dans l'espace. Exemple une clause de non-concurrence Ă©dictĂ©e Ă l'occasion de la vente d'un fonds de commerce ou de la rupture d'un contrat de franchise peut ainsi valablement interdire au vendeur ou au franchisĂ© de se rĂ©installer pendant un certain dĂ©lai et/ou sur un territoire dĂ©terminĂ© une ville, une rĂ©gion, une zone dĂ©terminĂ©e, un rayon de quelques kilomĂštres Ă vol d'oiseau. La clause de non-concurrence qui n'est pas conforme Ă ces conditions est susceptible d'ĂȘtre annulĂ©e par un tribunal. Ă noter en droit commercial, l'existence d'une contrepartie financiĂšre n'est pas une condition de validitĂ© de la clause de non-concurrence. Contenu d'une clause de non-concurrence DĂšs lors qu'elle rĂ©pond aux conditions de validitĂ© que nous venons de lister, les parties au contrat sont libres de dĂ©terminer l'Ă©tendue de l'obligation de non-concurrence. Sachant qu'en cas de litige sur sa portĂ©e ou sur ses modalitĂ©s d'application, une clause de non-concurrence fait l'objet d'une interprĂ©tation stricte de la part des tribunaux. Exemple les tribunaux ont estimĂ© qu'un fabricant de pantalons pour hommes qui s'Ă©tait engagĂ© Ă ne pas vendre de pantalons pour femmes peut valablement vendre des pantalons pour hommes Ă une clientĂšle fĂ©minine. Pour Ă©viter toute difficultĂ©, la clause doit donc dĂ©finir prĂ©cisĂ©ment la liste des activitĂ©s interdites ou, au moins, le domaine d'activitĂ© dans lequel l'intĂ©ressĂ© s'oblige Ă ne plus exercer. Mais trĂšs souvent, la clause se contente d'interdire l'exploitation d'une activitĂ© similaire » ou d'un fonds de mĂȘme nature » que celui celle transmise ; formule imprĂ©cise qui est apprĂ©ciĂ©e par les juges en cas de contentieux. Exemple ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es comme similaires la vente en grosses quantitĂ©s de fournitures de papeterie Ă des entreprises pour leurs besoins personnels et la papeterie de dĂ©tail. Ă l'inverse, n'ont pas Ă©tĂ© jugĂ©es comme similaires l'activitĂ© de fabrication industrielle de pain destinĂ© Ă la vente Ă des boulangers et Ă des dĂ©positaires et la fabrication artisanale de pain vendu Ă la piĂšce. La clause de non-concurrence doit Ă©galement dĂ©terminer avec prĂ©cision les modes d'exercice qui sont interdits. LĂ encore, trĂšs souvent, la clause se borne Ă interdire Ă l'intĂ©ressĂ© la poursuite de son activitĂ© de quelque maniĂšre que ce soit, ou de s'intĂ©resser directement ou indirectement Ă cette activitĂ© ». Ce qui oblige les juges saisis d'un litige Ă interprĂ©ter la portĂ©e de cette clause en recherchant l'intention commune des parties. Exemple les juges ont estimĂ© que le vendeur d'un fonds de commerce qui s'Ă©tait interdit de s'intĂ©resser directement ou indirectement Ă un fonds de mĂȘme nature pouvait exercer une activitĂ© salariĂ©e ou de reprĂ©sentant de commerce, ou encore participer Ă l'exploitation d'un fonds concurrent appartenant Ă sa compagne. En revanche, il a Ă©tĂ© jugĂ© que le vendeur d'un fonds de commerce ne peut pas exploiter un mĂȘme fonds par personne interposĂ©e. Personnes bĂ©nĂ©ficiaires ou tenues par l'obligation de non-concurrence La clause de non-concurrence profite Ă©videmment Ă celui pour lequel elle a Ă©tĂ© stipulĂ©e, c'est-Ă -dire l'acquĂ©reur en cas de vente d'un fonds de commerce, le franchiseur en cas de rupture du contrat de franchise, la sociĂ©tĂ© dont les titres sont cĂ©dĂ©s en cas de cession de droits sociaux⊠à noter l'obligation de non-concurrence est, en principe, transmise aux hĂ©ritiers du bĂ©nĂ©ficiaire dĂ©cĂ©dĂ© qui sont donc en droit de continuer de la faire respecter. Et elle profite Ă©galement au sous-acquĂ©reur du fonds de commerce dĂšs lors que l'acte de revente le prĂ©voit. Ă l'inverse, la clause de non-concurrence oblige celui qui l'a contractĂ©e, c'est-Ă -dire le vendeur du fonds de commerce, le franchisĂ©, l'agent commercial ou encore l'ancien dirigeant ou associĂ© d'une sociĂ©té⊠à noter l'obligation de non-concurrence est transmise aux hĂ©ritiers du dĂ©biteur dĂ©cĂ©dĂ© qui devront donc continuer Ă la respecter. En revanche, si elle vise une sociĂ©tĂ©, ses dirigeants et ses associĂ©s ne sont pas tenus par l'obligation, la sociĂ©tĂ© ayant sa propre personnalitĂ© juridique distincte de celle de ses membres. Sanction en cas de non-respect d'une clause de non-concurrence La violation d'une clause de non-concurrence donne lieu aux sanctions prĂ©vues par les parties dans le contrat, c'est-Ă -dire en gĂ©nĂ©ral au versement de dommages-intĂ©rĂȘts au profit de celui qui en est victime. Le juge peut Ă©galement interdire la poursuite de l'activitĂ© illicitement exercĂ©e. En pratique gros avantage de la clause de non-concurrence, elle permet Ă celui qui en bĂ©nĂ©ficie de ne pas avoir Ă apporter la preuve d'une faute ou d'une dĂ©loyautĂ© de son cocontractant. Il lui suffit d'Ă©tablir que ce dernier a exercĂ© une activitĂ© qui lui Ă©tait interdite par la clause. Le juge peut Ă©galement octroyer des dommages-intĂ©rĂȘts en rĂ©paration du prĂ©judice subi du fait du non-respect de la clause de non-concurrence.
DerniĂšre mise Ă jour par Mathou le 21/06/2008. Article publiĂ© par Yann. La clause de non-concurrence est classiquement dĂ©finie comme Ă©tant la Ă clause d'un contrat par laquelle une des parties s'interdit, dans certaines limites de temps et de lieu, d'exercer une activitĂ© professionnelle dĂ©terminĂ©e susceptible de faire concurrence Ă l'autre partie Ă».1 Le problĂšme est que le lĂ©gislateur, s'il a parfois fait rĂ©fĂ©rence Ă cette clause, cela ne concerne que des situations particuliĂšres comme par exemple l'article L 134-14 pour les agents commerciaux. Il n'a pas dĂ©fini expressĂ©ment les conditions gĂ©nĂ©rales de validitĂ© de celle-ci. C'est la jurisprudence qui a dà » intervenir pour palier Ă cette carence. Mais il est nĂ©cessaire de distinguer ici deux domaines dans lesquels les conditions posĂ©es par la Haute juridiction ne sont pas les mĂȘmes, et ce en raison de la finalitĂ© de ce type de clause et des atteintes qu'elle peut porter aux libertĂ©s. {{1/ En droit du travail2 }} Les conditions de validitĂ© de la clause de non-concurrence, dans le domaine de la relation de travail, sont aujourd'hui bien Ă©tablies. Celles-ci ont Ă©tĂ© posĂ©es par la Chambre sociale de la Cour de cassation dans trois arrĂȘts du 10 juillet 20023. DĂ©sormais, pour ĂȘtre licite, la clause de non-concurrence doit ĂȘtre indispensable Ă la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de l'entreprise, doit ĂȘtre limitĂ©e dans le temps et dans l'espace 4, doit tenir compte des spĂ©cificitĂ©s de l'emploi du salariĂ© et doit comporter pour l'employeur l'obligation de verser au salariĂ© une contrepartie financiĂšre. L'exigence de la double limitation dans le temps et dans l'espace n'appelle pas de remarque particuliĂšre. Le non respect de cette condition entraĂźnera la nullitĂ© de la clause. La consĂ©quence est la mĂȘme, s'agissant de l'obligation faite Ă l'employeur de verser une contrepartie financiĂšre au salariĂ©5, lorsque celle-ci fait dĂ©faut. La Cour de cassation a prĂ©cisĂ©, quelle que soit la qualification contractuelle donnĂ©e par les parties, que cette somme devait s'analyser comme Ă une indemnitĂ© compensatrice de salaire dont l'action en paiement se prescrit par cinq ans Ă» Cass. soc. 26 septembre 2002, 2003, Elle a donc le caractĂšre de salaire et sera alors soumise Ă cotisations Cass. Soc. 6 juillet 2000, RJS 9-10/00, nð 993 et entrera dans l'assiette de calcul de l'indemnitĂ© compensatrice de congĂ©s payĂ©s Cass. Soc. 28 novembre 2001, RJS 2/02, nð 175. ConcrĂštement, il devra s'agir d'une somme d'argent d'un montant dĂ©terminĂ© ou constituĂ© par un pourcentage du salaire perçu par le salariĂ© lorsqu'il Ă©tait en activitĂ© dans l'entreprise, cette seconde solution Ă©tant la plus frĂ©quemment utilisĂ©e en pratique. Ne peuvent dĂ©sormais plus remplir cette condition ni la simple formation professionnelle dispensĂ©e au salariĂ©, ni les avantages qui lui auraient Ă©tĂ© octroyĂ©s pendant la durĂ©e de son contrat de travail, comme cela fut admis auparavant6. En outre, cette contrepartie financiĂšre n'a pas le caractĂšre d'une clause pĂ©nale, les juges du fond n'ont donc pas compĂ©tence pour la modifier Ă la hausse ou Ă la baisse, sur le fondement de l'art. 1152 du 7. Quant aux deux conditions qui imposent Ă la clause de non concurrence d'ĂȘtre Ă la fois indispensable Ă la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de l'entreprise et de tenir compte des spĂ©cificitĂ©s de l'emploi du salariĂ©, elles soulĂšvent plus de difficultĂ©s en raison non seulement du caractĂšre imprĂ©cis et alĂ©atoire de ces notions, mais Ă©galement du fait de leur antinomie. Les juges du fond auront pour tĂ Âąche d'envisager un double rapport de proportionnalitĂ© - dans un premier temps, il sera nĂ©cessaire de vĂ©rifier que l'interdiction issue de la clause soit proportionnelle Ă l'intĂ©rĂȘt lĂ©gitime de l'entreprise, Ă dĂ©faut de quoi ils pourront dĂ©cider qu'elle Ă n'est pas proportionnĂ©e Ă l'objet du contrat et prononcer son annulation Ă» 8 - dans un second temps, ils devront contrĂŽler la proportionnalitĂ© entre cet intĂ©rĂȘt lĂ©gitime et la sauvegarde de la libertĂ© professionnelle du salariĂ©, autrement dit s'assurer de l'Ă©quilibre contractuel du contrat Mais quid lorsque l'interdiction de concurrence n'est pas excessive eu Ă©gard Ă la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de l'entreprise, alors que dans le mĂȘme temps elle entraĂźne l'anĂ©antissement de la libertĂ© professionnelle du salariĂ© ? C'est dans un arrĂȘt du 18 septembre 2002 que la chambre sociale de la Cour de cassation a rĂ©pondu, en affirmant la suprĂ©matie du maintien de la libertĂ© du travail sur les autres conditions de validitĂ© de la clause de non concurrence. Elle a en effet dĂ©cidĂ© que, dans cette situation, les juges devaient faire prĂ©valoir la libertĂ© Ă©conomique du dĂ©biteur de la clause, et qu'ils avaient pour ce faire la possibilitĂ© de rĂ©duire le champ d'application de celle-ci Ă noter donc qu'il n'y a pas ici annulation de la clause, mais seulement modification. Elle instaure ainsi par cette dĂ©cision une Ă hiĂ©rarchie des conditions de validitĂ© de la clause de non-concurrence en droit du travail Ă»9. {{2/ En droit des sociĂ©tĂ©s10 }} On retrouve les clauses de non-concurrence dans toutes les activitĂ©s Ă©conomiques dans les relations entre commerçants un vendeur de fonds de commerce qui se voit imposer une obligation de non rĂ©tablissement au profit du cessionnaire, ou bien Ă l'encontre d'un professionnel libĂ©ral qui cĂšde sa clientĂšle il sera Ă©galement tenu de ne pas se rĂ©tablir, dans certaines limites, etcĂąâŹÂŠ En matiĂšre de droit des sociĂ©tĂ©s plus particuliĂšrement, elle sera, la plupart du temps, imposĂ©e par les statuts Ă l'associĂ©11 ou bien Ă l'ancien dirigeant. Mais en ce domaine, la jurisprudence n'a pas encore dĂ©fini les conditions de validitĂ© de cette clause avec autant de nettetĂ© qu'en droit du travail, en raison notamment de l'atteinte qu'elle peut porter au principe de la libertĂ© du commerce et de l'industrie. Elle a nĂ©anmoins posĂ© des jalons, afin d'Ă©viter toute distorsion entre l'objectif poursuivi par celle-ci et les droits du dĂ©biteur de l'obligation de non-concurrence qui doivent ĂȘtre prĂ©servĂ©s. Ainsi, la clause de non-concurrence ne doit pas, en premier lieu, porter atteinte au droit du dĂ©biteur de cette obligation d'exercer son activitĂ© professionnelle. Elle Ă ne peut que restreindre, et non supprimer, sa libertĂ© d'action Ă»12. Cela suppose qu'elle soit limitĂ©e non seulement dans le temps et dans l'espace le non respect de cette condition pouvant alors entraĂźner une limitation de son champ d'application ou bien son annulation, voire celle du contrat qui la contient, mais aussi quant Ă son objet elle ne doit pas empĂȘcher l'intĂ©ressĂ© d'exercer une activitĂ© conforme Ă sa qualification et Ă ses connaissances, ou plus gĂ©nĂ©ralement d'exercer Ă toute activitĂ© salariĂ©e ou de gestion Ă»13 . La clause de non-concurrence doit, en second lieu, ĂȘtre justifiĂ©e par la nĂ©cessitĂ© de protĂ©ger les intĂ©rĂȘts de son bĂ©nĂ©ficiaire. Autrement dit, la restriction temporelle et spatiale qu'elle apporte Ă la libertĂ© de rĂ©tablissement de celui qui en est tenu doit s'ajuster Ă Ă la fonction qu'elle remplit Ă»14. Le juge a donc lĂ encore la tĂ Âąche de contrĂŽler la proportionnalitĂ© entre les intĂ©rĂȘts du dĂ©biteur et ceux du crĂ©ancier de l'obligation de non-concurrence. En rĂ©sumĂ©, l'interdiction doit avoir pour objectif non de limiter arbitrairement la libertĂ© de l'associĂ© ou du dirigeant, mais de protĂ©ger les intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes des autres associĂ©s ou ceux de la sociĂ©tĂ©. On notera enfin qu'Ă l'heure actuelle, en droit des sociĂ©tĂ©s, la jurisprudence n'a pas Ă©rigĂ© l'existence d'une contrepartie financiĂšre en condition de validitĂ© de la clause de non-concurrence. Seules celles Ă©voquĂ©es prĂ©cĂ©demment suffisent aujourd'hui Ă lui assurer pleine efficacitéùâŹÂŠ {{Mise Ă jour La stipulation d'une indemnitĂ© compensatrice au profit du salariĂ© est dĂ©sormais exigĂ©e, suite Ă un revirement de la Cour de cassation par trois arrĂȘts de la chambre sociale du 10/07/2002 pourvoi nð00-45135 ; nð00-45387 et nð99-43334 .}} ____________________________________ 1 Lexique des Termes Juridiques, Ă©d. Dalloz 2 voir 2003, et s. 3 Cass. soc. 10 juillet 2002 , D. 2002 ; D. 2002 Jur. note Yves Serra ; D. 2002, sommaires commentĂ©s obs. J. PĂ©lissier 4 auparavant , cette double limitation n'Ă©tait qu'alternative la clause devait ĂȘtre simplement limitĂ©e soit dans le temps, soit dans l'espace Cass. soc. 29 mai 1991, RJS 1991 nð836 5 ce qui n'Ă©tait pas imposĂ© avant cet arrĂȘt l'employeur ne peut ĂȘtre condamnĂ© Ă verser au salariĂ© une contrepartie financiĂšre Ă la clause de non-concurrence lorsque cela n'est prĂ©vu ni par le contrat de travail, ni par une convention collective ou un accord collectif d'entreprise Cass. Soc. 11 juillet 2001 [non publiĂ©], Ă consulter sur le site Internet 6 Cass. soc. 21 octobre 1960, JCP 1960, II, nð11886 7 Cass. soc . 26 mai 1988, D. 1989 Somm. 265, obs. Y. Serra En revanche, la clause prĂ©voyant une indemnitĂ© en cas de non respect de la clause de non-concurrence Ă©tant une clause pĂ©nale, les juges peuvent user de la facultĂ© que leur reconnaĂźt l'art. 1152 al. 2 Cass. soc. 5 juin 1996, Bull. civ. V, nð 226 8 Cass. com. 12 mars 2002 [non publiĂ©] en l'espĂšce, la clause de non-concurrence annulĂ©e prĂ©voyait l' interdiction Ă un franchisĂ© de collaborer directement ou indirectement Ă un commerce de mĂȘme nature sur le territoire de la CommunautĂ© europĂ©enne pendant une durĂ©e de deux ans Ă consulter sur le site Internet prĂ©citĂ© note 5 9 Cass. soc. 18 septembre 2002, note Yves Serra , D. 2002, Jur. p. 3229 10 voir Yves Guyon, Droit des affaires Tome1-Droit commercial gĂ©nĂ©ral et SociĂ©tĂ©s, 12e Ă©dition 2003, part. nð857 et s. 11 lorsqu'il joue un rĂŽle actif dans la sociĂ©tĂ© soit en raison de la forme de celle-ci dans les sociĂ©tĂ©s professionnelles par exemple , soit en raison de sa situation particuliĂšre associĂ© qui a fait un apport en industrie, associĂ© majoritaire d'une Sarl ĂąâŹÂŠ, ou bien lorsqu'il a cĂ©dĂ© ses droits sociaux obligation de non-concurrence au profit du cessionnaire incluse dans le contrat de cession 12 Yves Guyon, ouvrage prĂ©citĂ© nð859 13 Cass . com. 24 juin 1997, RJDA 12/97, nð1457 14 Cass. com. 4 mai 1993, Bull. civ. IV, nð 172 ; JCP 1993, II, 22111, note C. Boutard-Labarde
Date 25 janvier 2019 Les conditions de validitĂ© dâune clause de non-concurrence Pour ĂȘtre valable, une clause de non-concurrence doit ĂȘtre Ă la fois proportionnĂ©e aux intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes Ă protĂ©ger et limitĂ©e dans le temps et dans lâespace. Pour ĂȘtre valable, une clause de non-concurrence doit rĂ©pondre Ă certaines conditions. Des conditions qui ne sont pas dĂ©finies par la loi, mais qui ont Ă©tĂ© posĂ©es par les juges. PrĂ©cision toutefois, certaines clauses de non-concurrence sont rĂ©glementĂ©es par la loi. Tel est le cas de celle prĂ©vue pour les agents commerciaux, qui doit ĂȘtre limitĂ©e Ă une pĂ©riode de 2 ans aprĂšs la cessation du contrat et ne concerner que le secteur gĂ©ographique et, le cas Ă©chĂ©ant, le groupe de personnes confiĂ© Ă lâagent commercial, ainsi que le type de biens ou de services pour lesquels il exerce la reprĂ©sentation. Pour les tribunaux, une clause de non-concurrence doit, pour ĂȘtre valable, ĂȘtre justifiĂ©e par la nĂ©cessitĂ© de protĂ©ger les intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de son bĂ©nĂ©ficiaire et doit donc ĂȘtre proportionnĂ©e Ă lâobjet du contrat auquel elle se rapporte. Ainsi, elle ne doit pas procurer un avantage excessif ou anormal Ă celui au profit duquel elle est stipulĂ©e. Ătant prĂ©cisĂ© quâil revient aux juges dâapprĂ©cier, au cas par cas, si cette condition est satisfaite. Une clause de non-concurrence doit Ă©galement ĂȘtre limitĂ©e dans son objet, câest-Ă -dire quâelle ne doit pas interdire purement et simplement lâexercice par lâintĂ©ressĂ© de son activitĂ© professionnelle, ce qui constituerait une atteinte Ă sa libertĂ© dâentreprendre. Elle ne peut que restreindre cette libertĂ©, mais pas la supprimer. Exemple serait nulle la clause qui dĂ©possĂ©derait un commerçant franchisĂ©, propriĂ©taire de son fonds de commerce, de toute sa clientĂšle et qui lâempĂȘcherait dâexercer sa profession. Enfin, lâobligation posĂ©e par la clause de non-concurrence doit ĂȘtre limitĂ©e dans le temps et/ou dans lâespace. Exemple une clause de non-concurrence Ă©dictĂ©e Ă lâoccasion de la vente dâun fonds de commerce ou de la rupture dâun contrat de franchise peut ainsi valablement interdire au vendeur ou au franchisĂ© de se rĂ©installer pendant un certain dĂ©lai et/ou sur un territoire dĂ©terminĂ© une ville, une rĂ©gion, une zone dĂ©terminĂ©e, un rayon de quelques kilomĂštres Ă vol dâoiseau. La clause de non-concurrence qui nâest pas conforme Ă ces conditions est susceptible dâĂȘtre annulĂ©e par un tribunal. Ă noter contrairement Ă celle prĂ©vue dans le contrat de travail dâun salariĂ©, la clause de non-concurrence en droit commercial nâa pas Ă prĂ©voir de contrepartie financiĂšre au profit de celui qui sâoblige Ă ne pas faire concurrence. Le contenu dâune clause de non-concurrence Sous rĂ©serve de respecter les conditions de validitĂ© requises, les parties au contrat sont libres de dĂ©terminer lâĂ©tendue de lâobligation de non-concurrence. Une clause de non-concurrence consiste donc Ă interdire Ă lâune des parties au contrat, pendant un certain temps et/ou dans un certain secteur gĂ©ographique, dâexercer une activitĂ© professionnelle susceptible de concurrencer lâautre partie. DĂšs lors que la clause rĂ©pond aux conditions de validitĂ© Ă©numĂ©rĂ©es ci-dessus, les parties au contrat sont libres de dĂ©terminer lâĂ©tendue de lâobligation de non-concurrence. Sachant quâen cas de litige sur sa portĂ©e ou sur ses modalitĂ©s dâapplication, une clause de non-concurrence fait lâobjet dâune interprĂ©tation stricte de la part des tribunaux. Exemple les tribunaux ont estimĂ© quâun fabricant de pantalons pour hommes qui sâĂ©tait engagĂ© Ă ne pas vendre de pantalons pour femmes pouvait valablement vendre des pantalons pour hommes Ă une clientĂšle fĂ©minine. Pour Ă©viter toute difficultĂ©, la clause doit donc dĂ©finir prĂ©cisĂ©ment la liste des activitĂ©s interdites ou, au moins, le domaine dâactivitĂ© dans lequel lâintĂ©ressĂ© sâoblige Ă ne plus exercer. Mais trĂšs souvent, la clause se contente dâinterdire lâexploitation dâune activitĂ© similaire » ou dâun fonds de mĂȘme nature » que celui celle transmise ; formule imprĂ©cise qui est apprĂ©ciĂ©e par les juges en cas de contentieux. Exemples ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es comme similaires la vente en grosses quantitĂ©s de fournitures de papeterie Ă des entreprises pour leurs besoins personnels et la papeterie de dĂ©tail. Ă lâinverse, nâont pas Ă©tĂ© jugĂ©es comme similaires lâactivitĂ© de fabrication industrielle de pain destinĂ© Ă la vente Ă des boulangers et Ă des dĂ©positaires et la fabrication artisanale de pain vendu Ă la piĂšce. La clause de non-concurrence doit Ă©galement dĂ©terminer avec prĂ©cision les modes dâexercice qui sont interdits. LĂ encore, trĂšs souvent, la clause se borne Ă interdire Ă lâintĂ©ressĂ© la poursuite de son activitĂ©, de quelque maniĂšre que ce soit, ou de sâintĂ©resser directement ou indirectement Ă cette activitĂ© ». Ce qui oblige les juges saisis dâun litige Ă interprĂ©ter la portĂ©e de cette clause en recherchant lâintention commune des parties. Exemples les juges ont estimĂ© que le vendeur dâun fonds de commerce qui sâĂ©tait interdit de sâintĂ©resser directement ou indirectement Ă un fonds de mĂȘme nature pouvait exercer une activitĂ© salariĂ©e ou de reprĂ©sentant de commerce, ou encore participer Ă lâexploitation dâun fonds concurrent appartenant Ă sa compagne. En revanche, il a Ă©tĂ© jugĂ© que le vendeur dâun fonds de commerce ne pouvait pas exploiter un mĂȘme fonds par personne interposĂ©e. Les personnes bĂ©nĂ©ficiaires ou tenues par lâobligation de non-concurrence La clause de non-concurrence profite Ă celui pour lequel elle a Ă©tĂ© stipulĂ©e et oblige celui qui lâa contractĂ©e. La clause de non-concurrence profite Ă©videmment Ă celui pour lequel elle a Ă©tĂ© stipulĂ©e, câest-Ă -dire lâacquĂ©reur en cas de vente dâun fonds de commerce ou de cession de droits sociaux ou le franchiseur en cas de rupture du contrat de franchise. Ă noter le bĂ©nĂ©fice de lâobligation de non-concurrence est, en principe, transmis aux hĂ©ritiers du bĂ©nĂ©ficiaire dĂ©cĂ©dĂ©, qui sont donc en droit de continuer de la faire respecter. Et elle profite Ă©galement au sous-acquĂ©reur du fonds de commerce dĂšs lors que lâacte de revente le prĂ©voit. Ă lâinverse, la clause de non-concurrence oblige celui qui lâa contractĂ©e, câest-Ă -dire le vendeur du fonds de commerce, le franchisĂ©, lâagent commercial ou encore lâancien dirigeant ou associĂ© dâune sociĂ©té⊠à noter lâobligation de non-concurrence est transmise aux hĂ©ritiers du dĂ©biteur dĂ©cĂ©dĂ© qui devront donc continuer Ă la respecter. En revanche, si elle vise une sociĂ©tĂ©, ses dirigeants et ses associĂ©s ne sont pas tenus par lâobligation, la sociĂ©tĂ© ayant sa propre personnalitĂ© juridique distincte de celle de ses membres. Les sanctions en cas de non-respect dâune clause de non-concurrence Celui qui viole une clause de non-concurrence peut ĂȘtre condamnĂ© au versement de dommages-intĂ©rĂȘts. La violation dâune clause de non-concurrence donne lieu aux sanctions prĂ©vues par les parties dans le contrat, câest-Ă -dire en gĂ©nĂ©ral au versement de dommages-intĂ©rĂȘts au profit de celui qui en est victime. Le juge peut Ă©galement interdire la poursuite de lâactivitĂ© illicitement exercĂ©e. Lâoctroi de dommages-intĂ©rĂȘts en rĂ©paration du prĂ©judice subi du fait du non-respect de la clause de non-concurrence est Ă©galement possible. En pratique gros avantage de la clause de non-concurrence, elle permet Ă celui qui en bĂ©nĂ©ficie de ne pas avoir Ă apporter la preuve dâune faute ou dâune dĂ©loyautĂ© de son cocontractant. Il lui suffit dâĂ©tablir que ce dernier a exercĂ© une activitĂ© qui lui Ă©tait interdite par la clause. © 2019 Les Echos Publishing
La clause de non-concurrence est une clause visant Ă interdire Ă celui qui y est soumis d'exercer une activitĂ© directement ou indirectement concurrente de celle qu'il exploite trouve des clauses de non-concurrence d'activitĂ© interdiction de concurrence pendant la durĂ©e du contrat et des clauses de non-concurrence post-contractuelles interdiction de concurrence Ă la fin du contrat.Contrairement Ă la clause de non-concurrence dans les contrats de travail, la clause de non-concurrence dans un contrat commercial est valable mĂȘme si elle n'est pas loi dite Macron du 6 aoĂ»t 2015 a posĂ© en principe, dans les accords soumis Ă la loi Doubin, la caractĂšre rĂ©putĂ© non-Ă©crit des clauses de non-concurrence post-contractuelles. Aux termes du nouvel article L341-2 du Code de Commerce, elles sont valables aux conditions cumulatives suivantes - Elles doivent concerner les biens ou services en concurrence avec ceux commercialisĂ©s pendant la durĂ©e du contrat ;- Elles sont limitĂ©es aux terrains et locaux Ă partir desquels l'activitĂ© est exploitĂ©e ;- Elles sont indispensables Ă la protection du savoir-faire de l'enseigne ;- Elles sont limitĂ©es Ă une durĂ©e d'un an Ă compter de l'Ă©chĂ©ance contractuelle ;Ainsi, toute clause de non-concurrence ne rĂ©pondant pas Ă l'une ou l'autre de ces conditions est rĂ©putĂ©e ces dispositions ne sont pas applicables aux contrats non soumis Ă la loi Doubin on peut donc insĂ©rer des clauses beaucoup plus restrictives dans des statuts de sociĂ©tĂ© commerciale ou coopĂ©rative, ou encore dans un bail commercial.
Une clause de non-concurrence qui porte sur le monde entier nâest en rĂ©alitĂ© pas dĂ©limitĂ©e dans lâespace et nâest donc pas valable. Câest ce quâa jugĂ© la chambre commerciale de la Cour de cassation le 8 avril 2021 Cass. Soc. 8 avril 2021, n°19-22097.Quâest ce quâune clause de non-concurrence ?Une clause de non-concurrence est une clause qui, par principe, figure dans le contrat de travail du salariĂ©. Elle entre en application Ă la fin de son contrat de travail. Par cette clause de non-concurrence, lâemployeur va pouvoir interdire au salariĂ© dâexercer certaines activitĂ©s professionnelles qui seraient susceptibles de nuire Ă lâentreprise quâil sont les conditions de validitĂ© dâune clause de non-concurrence ?La clause de non-concurrence repose sur 4 conditions cumulatives de validitĂ© posĂ©es par la jurisprudence Cass. soc., 10 juill. 2002, n° 99-43334 ; Cass. soc., 10 juill. 2002, n° 00-45135 ; Cass. soc., 10 juill. 2002, n° 00-45387 ; Cass. soc., 18 sept. 2002, n° 00-42904. Si une seule de ces conditions nâest pas respectĂ©e par la clause, elle est nulle et ne pourra pas ĂȘtre appliquĂ©e. Le salariĂ© en sera donc clause de non-concurrence doit Ătre indispensable Ă la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de lâentreprise Lâembauche du salariĂ© dans une entreprise concurrente reprĂ©senterait un risque rĂ©el pour lâ limitĂ©e Ă la fois dans le temps et dans lâespaceTenir compte des spĂ©cificitĂ©s de lâemploi du salariĂ©. La clause ne doit pas empĂȘcher le salariĂ© dâexercer une activitĂ© professionnelle conforme Ă sa formation et son expĂ©rience une contrepartie financiĂšre. Il sâagit de lâindemnitĂ© de non-concurrenceQuâest ce que la limitation gĂ©ographique de la clause de non-concurrence ?Le secteur gĂ©ographique oĂč sâapplique lâinterdiction de concurrence doit ĂȘtre, en principe, clairement et prĂ©cisĂ©ment dĂ©fini. A dĂ©faut, la clause de non-concurrence peut ĂȘtre dĂ©clarĂ©e nulle Cass. soc., 13 mars 2019, n° 17-11197 ; Cass. soc., 13 mars 2019, n° 17-11197 ; Cass. soc., 8 janvier 2020, n°18-16667.La clause doit ĂȘtre limitĂ©e aux secteurs gĂ©ographiques dans lesquels le salariĂ©, du fait de son activitĂ© nouvelle, est susceptible de concurrencer son ne doit pas avoir pour effet dâempĂȘcher le salariĂ© dâexercer une activitĂ© professionnelle conforme Ă sa formation, Ă ses connaissances et Ă son expĂ©rience secteur oĂč sâapplique la clause de non-concurrence peut ĂȘtre de dimensions trĂšs variablesLa condition est que le salariĂ© puisse continuer Ă exercer une activitĂ© professionnelle, et que le secteur gĂ©ographique soit bien spĂ©cifiĂ©, mĂȘme sâil est trĂšs limitation gĂ©ographique de la clause de non-concurrence au monde entier est-elle valable ?La rĂ©ponse est non. Câest ce que rappelle la Cour de cassation dans un arrĂȘt du 8 avril 2021 Cass. Soc., 8 avril 2021, n°19-22097.Dans cette affaire, une salariĂ©e avait dĂ©missionnĂ© de son poste de gĂ©nĂ©ticienne. Son contrat de travail prĂ©voyait une clause de non-concurrence, qui contenait pour limitation gĂ©ographique, le monde Ă son embauche dans une entreprise concurrente, son ancien employeur lâa mise en demeure de respecter la clause de non-concurrence. Il a par la suite saisi la juridiction prudâhomale en juges avaient ordonnĂ© Ă la salariĂ©e de cesser toute activitĂ© de concurrence professionnelle. Selon eux, la clause de non-concurrence devait sâappliquer. La salariĂ©e avait alors saisi la Cour de cassation parce quâelle estimait illicite la clause de non-concurrence. En effet, pour dĂ©limiter son pĂ©rimĂštre gĂ©ographique, cette clause se rĂ©fĂšrait »au niveau mondial ». Elle faisait valoir que la clause de non-concurrence, avec une dĂ©limitation gĂ©ographique portant sur le monde entier, rendait impossible lâexercice dâune activitĂ© conforme Ă sa formation et son Haute Juridiction rĂ©pond par lâaffirmative. Elle rappelle que Dâune part une clause de non-concurrence nâest licite que si elle est indispensable Ă la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de lâentreprise, limitĂ©e dans le temps et dans lâespace. Elle doit tenir compte des spĂ©cificitĂ©s de lâemploi du salariĂ© et comporte lâobligation pour lâemployeur de verser au salariĂ© une contrepartie financiĂšre. Tous ces conditions sont part, la clause de non-concurrence se rĂ©fĂ©rant au monde entier, nâest pas dĂ©limitĂ©e dans lâespace. La clause est donc nulle et ne peut sâappliquer. Le monde entier » nâest donc pas une limite gĂ©ographique acceptable, ce qui se conçoit plus dâarticles rĂ©digĂ©s par notre cabinet dâavocat en droit du travail dans les Alpes-maritimes DurĂ©e du travail caractĂ©risation de la notion dâastreinte et code du travailQuelles sont les indemnitĂ©s suite Ă un licenciement nul ?
clause de non concurrence droit commercial