Monex commence à m’oublier. Voici la réaction à avoir ! Ce qui est parfois le plus frustrant après une rupture, notamment quand on veut récupérer son ex, c’est de savoir que ce dernier ou cette dernière commence petit à petit à se détacher et n’envisage absolument pas de recoller les morceaux. Pourtant, quand on se dit.
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Àfleur de toi Lyrics. [Couplet 1] Les jours passent mais ça ne compte pas. J'ai tant de mal à vivre. Ivre de ce parfum si différent du tien,
Bilabié: se dit d'un calice ou d'une corolle dont les éléments forment deux lèvres. La plupart des lamiacées (ou labiées) ont un calice et/ou une corolle bilabiés. Bilatérale (symétrie) : se dit d'une fleur qui ne présente qu'un seul plan de symétrie. Biloculaire : à deux loges. Ex. :
Vergissmein nicht, ne m’oubliez pas, disent les Allemands qui sont à l’origine de la légende du myosotis. Et Anton Stoltz, ce Canadien qui est un écrivain nomade et archiviste, nous recommande dans ce livre exemplaire, d’une bouleversante écriture, de ne pas oublier. Les Juifs ont un mot d’hébreu pour le dire, et qui rappelle toujours la mort d’un être cher :
8vX4C. Les fleurs n'ont pas toujours la forme à laquelle on s'attend. Cette sélection vous propose de découvrir ces végétaux qui ont la particularité de ressembler à tout autre chose. Silhouette de singe, visage d’ange, masque de Dark Vador, découvrez leur galerieLa nature n'en finit pas de nous surprendre. Ces fleurs à l'aspect étonnant en sont de parfaits exemples. Si l'on vous demandait de décrire l’une d’entre elles, vous mentionneriez surement des pétales disposés en couronne, ou superposés les uns sur les ces spécimens-ci ont décidé de faire beaucoup plus original. De l'Antirrhinum en forme de tête de mort, à la Dracula Simia en forme de crâne de singe ou encore la Aristolochia Salvadorensis qui rappelle le visage de Dark Vador, ouvrez grands les yeux !1- La fleur Dracula Simia Avec un nom pareil, on s’attendait à une silhouette de vampire, n’est-ce pas ? Eh bien pas du tout ! On se retrouve face une tête de singe. 2- La fleur Aristolochia Salvadorensis Avec ses couleurs sombres, elle rappelle le visage de Dark Vador, le célèbre personnage de Star Wars . Reste à savoir si elle a la même voix ! 3- Les orchidées Orchis Italica Comment ne pas craquer devant ce végétal qui rappelle deux petits bonhommes nus se tenant par la main ? 4- La fleur Psychotria Elata Un baiser ? », semble nous proposer cette fleur aux allures très glamour. Egalement connue sous le nom de "lèvres chaudes", elle ressemble à s’y méprendre à une bouche vernie de gloss rouge vif. On adore ! 5- La fleur ImpatiensBequaertiiRare, cette fleur prend l’aspect de filles en pleine danse. On a l’impression d’assister à une farandole en suspension. Joli moment de poésie. 6- L'orchidée Ophrys bombylifloraEffet trompe-l’œil réussi pour cette fleur qui se présente sous la forme de bourdon coloré et hilare avec sa langue rouge ! Qui osera la butiner ? 7- Les Anguloa Uniflora Avec leurs multiples couches entremêlées, elles ressemblent à des bébés emmaillotés ! Et quand on a très faim, on a presque l’impression de voir de raviolis asiatiques. Pas vous ? 8- Les Impatients PsittacinaDeux petits oiseaux en train de roucouler ? Non regardez de plus près. Il s’agit c'est une fleur connue sous le nom d'Impatients Psittacina. 9- Les fleurs de l'AntirrhinumLes jardins sont de réels cabinets de curiosité. La preuve avec les fleurs de l'Antirrhinum qui, lorsqu’elles fanent, prennent une forme de crâne. Une sorte de vanité qui nous rappelle notre mortalité, comme en peinture ? 10- Les Caleana MajorCes végétaux nous donnent l’impression d’assister au spectacle de canards pourpres au bec jaune prêts à prendre leur envol. Bluffant. 11- La fleur Calceolaria UnifloraSommes-nous face à une armée de lutins colorés et joyeux ? Méfiez-vous des apparences ! Il s’agit en fait d’un champ recouvert de Calceolara La fleur Habenaria GrandifloriformisQuand la nature se décline en poème, c’est en prenant la forme d’anges ou de créatures immaculées aux ailes légères comme la fleur Habenaria Grandifloriformis. 13- L’orchidée Habenaria RadiataLa poésie est toujours au rendez-vous avec cette fleur-symbole. Ne dirait-on pas une colombe, en plein vol, pour apporter la paix ? 14- La fleur Phalaenopsis En l’observant de plus près, c’est encore plus bluffant. Cette fleur apparaît tel un majestueux oiseau protégeant un trésor ou un papillon doré. 15- La roseLe temps qui passe défait-il son œuvre ou en crée-t-il une autre ? Alors que cette rose est en train d’expirer, une tête de mort semble s’être développée dans ses pétales.
Je ne sais pas parler de moi ..juste envie de poser des mots çà et là ...je suis née le 15 mars 57 ,je suis prof de français dans un collège à Lyon , je suis mariée , deux enfants, deux ... [+]Elle ne devait rien toucher de ses mains,Elle avait ce pouvoir terrible de tout fleur, un ruisseau, une âme... tout devenait arideSous une caresse de Prune...Prune aux yeux verts était pleurait rarement mais souffrait en silenceDe sa magie méchante qui dentellait la mort...Elle ne voulait jamais jeter de mauvais sortsDétestait les balais et les tapis-crapaudsEt le rire des corbeaux...Elle n'avait pas de nez crochu ni de grimoire bavard,Elle vivait solitaire et recluse dans une forêt profondeOù les loups la hurlait avec eux à la lune rebelle qui visitait la nuit,En groseillant ses rêves d'une étoile peu fidèle Qui lui avait souri...Elle était belle, Prune, bannie par tous les siensParce qu'elle était plus femme que furie diaboliqueEt quand ses mains si fines s'habillaient de gants verts,En fougères et de menthe, elle était une féeQu'un homme aurait aimée...Elle aurait tant voulu la liberté d'un choixEt faire de sa vie, un bien autre combat...Supporter la puissance que ses mains lui donnaientÉtait son enfer et sa grande ignoranceMais elle voulait vivre et avoir sa chanceD'oublier les chats noirs et les araignées folles...Elle chercha partout pour soigner l'interdit,S'exila même un peu, fugua loin des hibouxEt un matin tout sage de rosée lumineuse,Un dragon l'aperçut, si songeuse et ne craignait pas d'être touchée par elle,Il était le feu, le volcan, la colère, et la peur enfantine,Il était le savoir et la déraison vraieMais la sagesse aussi de ceux qu'on a chassés...Il s'approcha de Prune et lui dit à l'oreilleLe secret des forêts pour soigner sa misère...Mandragores et vieux lierres dans un tissu tout blancTrempé dans l'eau de pluie, à minuit de la nuit,Lié de quatre nœuds et caché sous son lit,Rendraient ses mains humaines...Il est des mystères qu'il ne faut dragon s'en alla sans d'autres mots pour qu'il avait appris de bien d'autres paysResterait son silence pour des éternités !Depuis, Prune est guérie, elle caresse ses loupsSans jamais leur faire malEt attend sagement qu'un chevalier se perdeDans le vert de ses yeux où les arbres s'endorment,Si fiers d'être aimés par l'ombre d'une fée...Dans le ciel attendri, les ailes d'un dragonSignent de poésie, un nouvel horizon.
Habitué des plateaux de télé-crochets, le chanteur de 25 ans a voulu taper un grand coup en réinterprétant le titre de la diva Vitaa. Une voix profonde, un rythme et des paroles adaptés pour une version plus slamée de "A fleur de toi". Un joli tour de force qui passe aussi par la changement des paroles."Tu es le contraste entre la force et la tendresse" lui a confié Mika, charmé par la voix du chanteur qui nous a fait redécouvrir le titre de la chanteuse à voix. Dans une tessiture plus basse et sur un rythme étiré pour toujours plus de plaisir, Slimane a féminisé l’histoire tout en y donnant un style infiniment plus masculin. Il prend son temps et étonne dès le premier couplet. Zazie et Florent Pagny se retournent presqu’immédiatement, traversés par " des décharges émotionnelles ". Zazie insiste d’ailleurs sur le centre de cette réinterprétation "un truc qui me plaît tellement comment vous donnez du sens au texte ". Remplaçant les " il " par des " elle ", Slimane nous re-raconte l’histoire à sa façon. Voici les changements qu’il a opéré sur ce grand classique du r’n’b français1er couplet Les jours passent mais ça ne compte pas j'ai tant de mal à de ce parfum si différent du tien, pireJ'ai compté chaque minute qui me retient à elleComme si j'étais mon propre prisonnierÇa fait bientôt un an qu'elle m'a sauvé, de toiSouvent je me demande où j'en serais, pour toiSouvent je me demande ce que tu fais, où tu es, qui tu aimes…Sors de mes pensées !J'ai changé d'adresse, de numéroJ'ai balancé tes lettres et tes défautsJ'ai fais semblant d'avoir trouvé la forceJe garde au plus profond de moiTout c'que tu m'as aiméRefrain J'essaye de t'oublier avec une autre,Le temps ne semble pas gommer tes fautes,J'essaye mais rien n'y faitJe ne peux pas, je ne veux pas, je n'y arrive pas…Je ne l'aime pas comme de me soigner avec une autre,Elle tente en vain de racheter tes fautes,Elle semble si parfaite mais rien n'y faitJe capitule je ne peux pasJe ne l'aime pas comme toi2ème couplet Elle,Elle a tenté de me consolerMême si elle n'a pas tes mots ni ton passéC'est vrai,Mais elle n'a pas ton goût pour la fête, pour la nuit, pour les zonesPour tout ce que je hais,Elle a séché toutes mes larmes tu saisElle a ramassé tes pots cassésEt elle a réglé tout, tes impayés, tes impostures, tes raturesTout c'que tu m'as laissé,Elle m'aime comme une folleElle me connaît par coeurElle me dit je t'aime parfois durant des heuresMais elle ne sent pas ton odeurPourquoi je te respire dans ses bras ?Sors de mes penséesRefrain J'essaye de t'oublier avec une autre,Le temps ne semble pas gommer tes fautes,J'essaye mais rien n'y faitJe ne peux pas, je ne veux pas, je n'y arrive pas…Je ne l'aime pas comme de me soigner avec une autre,Elle tente en vain de racheter tes fautes,Elle semble si parfait mais rien n'y faitJe capitule je ne peux pasJe ne l'aime pas comme couplet Je ne l'aime pas comme toiDis moi seulement me restes comme çaJe veux t'oublierReprendre mes rêvesEt mes barrièresCar je veux l'aimer comme toiRefrain J'essaye de t'oublier avec une autre,Le temps ne semble pas gommer tes fautes,J'essaye mais rien n'y faitJe ne peux pas, je ne veux pas, je n'y arrive pas…Je ne l'aime pas comme de me soigner avec une autre,Elle tente en vain de racheter tes fautes,Elle semble si parfait mais rien n'y faitJe capitule je ne peux pasJe ne l'aime pas comme ne l'aime pas comme toi…Retrouve aussi les paroles de la version originale du titre " A Fleur de toi" de Vitaa. à lire aussi Public Recette Karaage de chou-fleur de Ora "N'oubliez pas les paroles" choquée, une candidate refuse de chanter les paroles d'une chanson, Nagui n'en revient pas !
Le dit de Lao première veillée Ce qu’il faut que je vous dise, c’est que le visage d’Aelius me plaisait davantage frappé au dos d’une pièce de monnaie qu’en chair et en os. On n’entendait pas cette voix nasillarde qui semblait ne savoir piailler que des ordres et qui prenait davantage de place que le corps de petite taille qui la faisait résonner. Le portrait rudimentaire de l’Empereur me procurait de la joie, car les pièces sonnantes et trébuchantes annonçaient à mes oreilles l’eau-de-vie que j’achetais pour oublier mon existence servile. En personne, on aurait dit qu’Aelius était capable d’anéantir toute joie autour de lui. L’asphyxie était garantie à plus ou moins court terme. Ceci expliquait certainement l’expression grave de son neveu, ses manières rigides et cette tristesse qui empesait le coin de sa bouche. Vivre dans l’entourage du Fils du Ciel l’avait rendu laid. Ce qui était un crime, car il aurait pu ne point l’être. C’était l’avantage d’avoir un beau visage attaché à un beau corps, me direz-vous. Mais quelle personnalité ! Il lui était plus facile de s’adonner à la colère qu’à la joie. J’avais eu beau essayer de lui arracher un sourire, je n’avais obtenu que des coups. C’était décevant, évidemment, mais je n’allais pas en faire toute une affaire bientôt, je serais affranchi et je n’aurais donc pas à vivre sous le même toit que ce bonnet de nuit. Je laisserais à ma douce Tillia le soin de trouver son épanouissement loin de cet époux, dont le naturel avait autant de charme qu’un marécage vaseux. Personne ne doit savoir qu’elle a disparu. Cette information ne quittera pas les murs de Fleur-Eclose. — Annulons plutôt le mariage, proposa Kaecilius, la main toujours posée sur son épée courte et son regard venimeux sur moi. Si elle a pris la fuite, je ne souhaite pas la forcer à entrer dans une union qu’elle ne désire pas. — Ma maîtresse ne ferait jamais ça, me sentis-je obligé de mentir. — Dès l’aube, vous partirez tous les deux à sa recherche, ordonna Aelius. Le démon la connaît bien et j’ai entièrement confiance en toi, Kaecilius. — Vraiment Aelius, répliquai-je, je suis vexé que tu puisses penser que j’ai besoin d’un chaperon. » Je n’eus pas le temps d’ajouter quoi que ce soit que Kaecillius m’administra un soufflet vigoureux à l’arrière du crâne, comme si je n’étais qu’un enfant mal élevé. D’une humeur bougonne, je me grattai le cuir chevelu, mais gardai mes lèvres closes. L’empereur, qui prétendit n’avoir rien vu, réitéra notre mission, exigeant de nous la plus grande discrétion. C’était sa réputation, bien plus que celle de son neveu ou de Tillia, qui lui importait. Il ne voulait pas que l’on puisse dire que Sophia Domitillia avait osé se jouer de lui. Suivant mon rôle d’esclave à la lettre, je me soumis aux ordres impériaux avec une humble révérence. Pour sa part, Kaecilius se contenta de garder le silence. Maintenant, laisse-nous, Démon blanc. Je dois m’entretenir avec mon neveu en privé. » Je quittai donc le salon où je leur avais servi le thé. Avant de me retirer, je ne pus m’empêcher de faire un clin d’œil au Prince Grincheux, mais il n’apprécia pas cette marque d’attention. Allez comprendre. Les deux battants de la porte à peine refermés, je me précipitai dans un couloir adjacent et entrai dans une petite pièce aveugle qui jouxtait le salon. Pour la seconde fois de la journée, je me retrouvai à renifler la poussière du sol. Je collai mon oreille contre la fente basse qui me permettrait d’écouter leur conversation en toute discrétion. Tu ne désires pas plus cette union que moi, disait Kaecilius. — Silence, neveu. Tu ne sais pas de quoi tu parles. — Je doute qu’il s’agisse d’un enlèvement. Elle s’est enfuie tout simplement. Tu l’as dit toi-même ce matin. Sa réputation de femme farouche la précède. Tout comme moi, elle n’a aucune envie de se marier. — Cela vous fait donc un point commun. Vous devriez bien vous entendre. — Et si je ne peux la retrouver ? — Ne l’envisage même pas, répondit Aelius d’une voix glaciale. Imagine à quel point ta mère serait attristée d’apprendre que ce mariage n’a pas eu lieu. Je crois qu’une telle nouvelle la tuerait. — Tu n’oserais pas ! » s’exclama Kaecilius dans un souffle. Aelius eut un ricanement dénué de joie. Oser quoi, exactement ? Prolonger son exil ? Ou mettre un terme définitif à celui-ci ? — Tu as promis qu’elle serait autorisée à revenir à Alba. J’ai accepté cette union à cette seule condition. — Ne crois pas que je n’hésiterais pas à me débarrasser de ma sœur si jamais tu me décevais. Si tu n’épouses pas la Domitillia, tu ne me sers plus à rien. Et si tu m’es inutile, ta mère le devient aussi. » Kaecilius accueillit ces paroles avec un silence menaçant, qui ne fut interrompu que par le bruit du thé brûlant que l’on versait dans une tasse en porcelaine. Tu ne veux pas la paix avec les Domitillii, déclara enfin le jeune prince. Ton pouvoir, tu ne le partageras ni avec moi ni avec eux. Pourquoi tiens-tu tant à cette alliance ? — Si tu n’étais pas à ce point aveuglé par tes passions – quel piètre Vertueux tu fais, parfois, mon cher neveu –, la réponse serait évidente. — Veux-tu obtenir leurs richesses ? — Je me fiche de leurs richesses. Ils peuvent se garder Fleur-Eclose, Nuage-Fuyant ou même Tempérance-des-Cieux. Mes palais et mes villas de bord de mer me suffisent. — Eh quoi alors ? Je ne comprends pas. » C’est à ce moment-là qu’une voix se mit à murmurer à mon autre oreille Dis, Lao, tu fais quoi ? Je peux jouer, moi aussi ? » Je sursautai sous l’effet de la surprise. Derechef, je tournai la tête pour me trouver nez à nez avec le visage joufflu de Fleur, l’esprit protecteur de ce palais. Alors qu’elle s’apprêtait à parler de nouveau, je plaçai mon doigt sur ses lèvres pour lui intimer le silence. La petite fille se mit à loucher. Évidemment, mon geste était inutile, puisqu’elle veillait toujours à n’être vue et entendue que par moi seul lorsqu’elle faisait une apparition. Sa personnalité timide lui faisait fuir les habitants de Fleur-Eclose, qu’elle craignait comme s’il s’était agi d’étrangers. Je crois que seule Tillia l’avait aperçue une ou deux fois ces dernières années. Je collai de nouveau mon oreille contre la fente, en espérant que cette distraction ne m’avait pas fait manquer une information capitale. Tu fais tout cela pour un esclave ? s’exclama Kaecilius, clairement surpris. Tu m’obliges à épouser cette femme pour ce cadavre ambulant ? » Il avait haussé la voix, si bien qu’il m’aurait été impossible de manquer ses paroles, même si Fleur avait continué à me parler. Je veux le Démon Blanc. Pourquoi crois-tu qu’on l’appelle la possession la plus précieuse des Domitillii ? Parce qu’il est immortel ? » Par réflexe, en entendant cette sottise, je plissai les lèvres et secouai la tête. Il y avait de nombreuses rumeurs à mon sujet, mais celle-ci était fausse. J’étais mortel, comme tout humain de cette contrée. Je vieillissais simplement plus lentement que la moyenne. Bien plus lentement… C’est lui, le plus puissant Vertueux que cet Empire ait jamais vu. Depuis deux siècles, toutes les nouveautés de l’Art dont tu es le disciple peuvent lui être imputées. Évidemment, ce sont ses maîtres et ses maîtresses qui en ont récolté les lauriers… » Après une telle affirmation, l’opinion que j’avais d’Aelius se fit soudainement plus favorable. Je ne te crois pas, répondit Kaecilius avec l’assurance caractéristique de la jeunesse. — Je ne t’y obligerai pas. Ce démon a dans sa tête des connaissances qui permettraient d’asseoir définitivement mon pouvoir sur tous les peuples barbares de ce monde, et même d’au-delà . — Mais si c’était le cas, comment se fait-il qu’un Hostilianus soit à la tête de l’Empire Serien et non un Domitillius ? » J’aurais pu répondre à cette question facilement, mais je ne pense pas qu’ils eussent apprécié mon intervention. Si Aelius répondit, je ne l’entendis pas, car Fleur se remit à me parler. Quand Tillia sera mariée au beau Kae, tu promets que tu me quitteras pas ? — Kae n’est pas beau, répondis-je à voix basse. C’est un prince prétentieux qui, à en juger par son maintien, a dû s’asseoir sur son épée jusqu’à la garde. — Promets, me dit-elle, en tirant ma manche. — Tillia va m’affranchir. Je serai alors libre de faire ce que je veux. Je resterai ici, avec toi. » Elle observa mon visage avec attention pour voir si je mentais. Je me forçai à sourire pour la rassurer. T’es mon seul ami, Lao, dit-elle avec sérieux. — Si tu te montrais aux autres habitants du palais, tu aurais de nombreux amis. Et tu te sentirais moins seule. — J’ai essayé, mais ils ne me comprennent pas. Ils ont peur et brûlent tout plein d’encens autour de moi. Si tu pars, je pars aussi. — Un genius loci n’a pas le droit de quitter l’endroit qui l’a vu naître. Ta mission est de protéger Fleur-Eclose. » Elle souffla et pouffa, puis me fit une grimace, que je lui retournai. Je suis sûre que je pourrais te suivre jusqu’au bout du monde. Si tu rentres chez toi, tu m’amèneras avec toi ? — Ma maison est ici, Fleur, lui dis-je avec un sourire teinté de mélancolie. J’ai oublié d’où je venais. — Tu n’as pas oublié, me répondit-elle, tout en continuant de jouer avec ma manche. Tu veux simplement pas te rappeler. — Quand tu auras vécu aussi longtemps que moi, tu… » Elle éclata de rire. Au lieu de terminer ma phrase, je lui pinçai gentiment la joue. Montre un peu de respect pour tes aînés. » Elle repoussa mes doigts, comme si je n’étais qu’une mouche agaçante. Tu crois que Tillia est en danger ? — Non, ma douce Fleur. Je crois qu’elle nous fait une blague. — Mais si elle ne rentre pas, ça veut dire que tu resteras à jamais esclave. — C’est pourquoi je dois la retrouver. — Quand tu me l’auras ramenée, il faudra qu’elle t’affranchisse avant la cérémonie. » Je fronçai les sourcils. Et pourquoi donc ? — Dès qu’elle devient l’épouse du beau Kae, leurs biens personnels seront mis en commun. Ce qui est à lui sera à elle, et ce qui est à elle sera à lui. — Oui, je sais tout ça, mon grain de pollen. — Elle ne pourra plus te libérer sans que son époux soit d’accord. Et Kae suivra les ordres du Fils du Ciel… » À cause de son apparence, il m’arrivait d’oublier que Fleur n’était pas une fille d’une dizaine d’années, mais un esprit protecteur qui avait vécu plus d’un siècle au milieu de ses habitants et connaissait donc le droit serien bien mieux que les avocats du clan. Tu dois rester à Fleur-Eclose. Tu l’as promis. Je veux pas qu’Aelius t’enlève à moi. — N’aie pas peur, affirmai-je, tout en essayant de lui cacher mon inquiétude. Je vais retrouver Tillia et nous réglerons cette histoire avant qu’Aelius ne mette ses sales pattes sur moi. » Je la vis lever la tête comme si elle écoutait ou voyait quelque chose au loin. Aelius est en train de partir, m’avertit-elle. Le beau Kae te cherche. Tu devrais y aller. » Et aussi vite qu’elle était apparue, son image se dissipa dans l’air. Je me relevai, époussetai mes habits et sortis de ma cachette. Le beau Kae… » répétai-je, tout en secouant la tête. Cette expression était vraiment ridicule. Comme je ne fis pas attention où j’allai, je percutai le neveu de l’Empereur. Il me semblait bien qu’un esclave comme toi s’empresserait d’aller écouter aux portes. — En réalité, il ne s’agissait pas d’une porte, je… — Tais-toi, soupira-t-il. Je suis fatigué et j’aimerais me reposer maintenant. Amène-moi à ma chambre. » Je le regardai sans comprendre. Ta chambre ? — Je passe la nuit à Fleur-Eclose. Demain matin, toi et moi, nous partirons à la recherche de ta maîtresse. L’Empereur en a décidé ainsi. — Et nous suivons les ordres d’Aelius à la lettre, ne pus-je m’empêcher de dire avec une pointe de sarcasme dans la voix. — Démon, dit-il, les mâchoires serrées, je te conseille de surveiller tes paroles en ma présence, car je n’hésiterai jamais à te battre pour te faire taire. Bientôt, je serai ton maître. Sache que je ne serai pas aussi laxiste que ta maîtresse. » Je passai en revue toutes les chambres dont nous disposions à Fleur-Eclose et choisis la plus humide, celle que nous réservions aux serviteurs des hôtes de second ordre. Je partis aussitôt dans sa direction, sans vérifier si Kaecilius me suivait ou non. Ce n’est pas ma maîtresse qui a fait le démon que je suis. J’ai appartenu à de nombreux Domitillii. Certaines et certains – tu peux me croire – étaient bien plus sévères que tu ne le seras jamais. » Je tournai ma tête pour voir sa réaction. Il n’avait pas bougé d’un pas. Ses poings étaient serrés ; son regard aussi inflexible que celui d’une statue. Eh bien, m’exclamai-je, tu préfères dormir dans ce couloir ? — J’imagine les sévices que je te ferai subir », répond-il avec sérieux. Je ne pus m’empêcher d’éclater de rire. Kaecilius, mon prince, ne fais pas des promesses que tu seras incapable de tenir. Un Vertueux ne devrait jamais se vanter. » Le lourd martèlement de ses pieds sur le sol fut la seule réponse que j’obtins. Quand son épaule vint percuter la mienne, il se contenta de m’indiquer d’un signe de tête impérial de poursuivre mon chemin. Ce fut avec un sourire satisfait que je le conduisis à sa chambre.
Mes mains écrivent ce que ma bouche n'a jamais su dire Instagram ombre_lunaire Wattpad Ombre_lunaire Mon blog Assise sur un banc, munie de son stylo, Violette avait les yeux pensifs, fixant le paysage qui s'offrait à elle, et écrivant certainement ses poèmes si savoureux. Elle adorait se retrouver dans ce jardin de l'hôtel de ville, à n'importe laquelle des saisons, pour s'inspirer de son ambiance chaleureuse. Elle ne me voyait pas l'admirer j'étais comme un idiot caché derrière une statue. Elle est si belle », pensais-je, la déshabillant du regard. Les passants me prenaient sûrement pour un fou mais pour Elle je ferais n'importe quoi. Ma Violette a des yeux bleu électrique et envoûtants et la première fois que je les ai croisés, c'était il y a un an, à ce même banc. C'était le premier jour de printemps il y avait des fleurs de toute part et de toutes les couleurs qui avaient envahis le jardin, ainsi que plusieurs groupes de gens qui riaient, des couples papillonnant et des filles de mon âge qui me lançaient des regards enchanteurs. Mais c'était elle, Violette, que j'avais choisie parmi tous ces gens fleuris. Dès lors où j'ai posé mon regard sur elle, je savais que c'était une fleur pas comme les autres ses fossettes la rendaient si désirable, ses lèvres maquillées d'un rouge à lèvre rose pâle donnaient envie de les embrasser et ses cheveux couleur blé tombant sur ses épaules brillaient par le soleil du midi. Elle était éblouissante, irrésistible et rayonnante. C'était la première fois que je passais par ce jardin pour rentrer chez moi et je me suis dit que c'était le destin qui me faisait passer par ce chemin pour tomber sur la belle Violette. Ce jour-là j'ai pris mon courage à deux mains et je suis allé m'asseoir à côté d'elle, sur le banc, l'air de rien. Elle m'a dit de son plus beau sourire, sans me décrocher un regard - Il y a une dizaine de bancs vides dans ce jardin et tu t'installes sur le mien ? ». Mes yeux ont scruté tous les bancs et je lui ai répondu - Toi aussi tu aurais pu t'asseoir sur n'importe lequel des bancs ». Elle éclata de rire tout en continuant de déposer ses mots sur son carnet. Mon regard ne put s'empêcher de la contempler elle était tellement belle, concentrée et souriante ainsi. Violette du ressentir mon regard intense et se retourna vers moi. Et là , une explosion de petits papillons se firent ressentir dans mon ventre et dans ma tête. Dans tout mon corps en réalité. En un regard j'avais perdu les mots, mes mains étaient devenues moites et je ne voulais pas que ce moment s'arrête. Ses pommettes finirent par rougir et elle baissa les yeux, intimidée par ce moment déroutant pour l'un comme pour l'autre. - Cela va te paraître bizarre ce que je vais te dire mais je crois que je ne me lasserai jamais de te regarder matin et soir jusqu'à la fin des temps », lui avouais-je en cueillant une violette que je lui ai offert. De ses yeux pétillant, elle accepta ma fleur et me chuchota gaiement à l'oreille - Tu sais comment je m'appelle ? ». Et je lui répondis tout bonnement - Dis-moi. - Violette » révéla-t-elle timidement. Je suis restée abasourdi devant sa confidence et mes yeux vaquaient entre sa violette dans les mains et son visage réjoui. - Je.... Quelle coïncidence ! , dis-je toujours sous l'étonnement. - Je t'avoue que tu es la première personne à m'offrir cette fleur, alors que tu ne me connais ni d'Adam ni Eve. C'est à la fois singulier et très surprenant venant d'un inconnu. Merci pour ce cadeau mémorable. », me répondit-elle en m'offrant un sourire angélique. Elle déposa délicatement la fleur à ses côtés pour ne pas l'abîmer. Je me suis mis à sourire aussi, comme un idiot. Dire que j'ai offert une violette à une Violette ! Je suis un génie incompris ! Ou j'ai juste une chance incroyable.... On part sur le génie ! », pensais-je. Soudain, Violette me tendis son carnet et me pointa du doigt un de ses poèmes. Je n'ai pas eu besoin qu'elle me le dise de vive voix, je compris par son regard enfantin et angoissée qu'elle me confiait la lecture d'un de ses écrits. Je me mis à le lire à voix haute, accompagné par le chant des oiseaux qui étaient posés sur une branche d'arbre au-dessus de nos têtes Elle se cacha sous l'arbre fleuri, profitant du peu d'ombre qu'il lui offrait. Elle regarda le paysage et ne voyait aucun signe de vie il n'y avait qu'un énorme jardin, le soleil, l'arbre et elle-même, nue sous son drap blanc. "Je vais me réveiller", se disait-elle. "Je suis juste dans un rêve". Mais ceci n'était pas un rêve. Pour son plus grand malheur, les lames tranchantes du Soleil avaient réussi à s'infiltrer entre les fleurs de l'arbre. Et c'est en voyant un halo autour d'elle, qui la protégeait des rayons, qu'elle comprit où elle se situait et qui elle était devenue un ange ». Mes yeux clignaient sans s'arrêter et ma voix ne pouvait plus prononcer aucun mot. Violette avait une plume enivrante, poétique et presque divine. J'étais totalement sous son charme. Je finis par m'apercevoir que ses jambes et ses doigts commençaient à bouger, montrant qu'elle trépignait d'impatience d'avoir mon avis. Violette, commençais-je, est-ce possible de tomber amoureux des mots d'une plume aussi charmante ? - Je pense que oui... Je suis bien tombée sous ton charme dès que tu as réussi à me faire rire, m'avoua-t-elle maladroitement. - Oh ! Cela peut devenir ma principale préoccupation de te faire rire, si tu le souhaites. Ici sur ton banc. Le mien aussi. Ce banc en bois usé où il y a déjà sûrement eu diverses rencontres, différents échanges. Ton rire étant la plus belle chose qui soit arrivée sur ce banc. J'en suis certain ! » Violette pouffa de rire, regardant aux alentours comme pour se rassurer que personne ne l'ait vu rire ainsi. Elle reprit son carnet dans ses mains, effleurant les miennes au passage. Son sourire éclaira à nouveau son visage et me fixa de son regard électrique. Des frissons parcoururent mon corps en un temps record et sur un coup de tête, mes bras l'attirèrent contre moi. Je la sentis se décontracter, nos corps fusionnant comme s'ils se connaissaient déjà et qu'ils s'étaient manqués. Plusieurs minutes s'écoulèrent sans que nous ne bougions l'un et l'autre, dans notre bulle, tandis que le jardin continuait de vivre par les passants âgés qui marchaient, le cris des enfants qui jouaient et les oiseaux qui virevoltaient. Violette finit par se retirer doucement, comme pour tenter de garder cet instant d'osmose qu'il y avait entre nous, puis m'avoua On ne m'avait jamais fait un câlin aussi chaleureux. Que ce soit de ma famille ou de mes amis. Ça fait du bien... J'ai jamais ressenti ce sentiment de liberté, de réconfort et de sécurité dans les bras d'une personne. Je pensais même que jamais ça ne m'arriverait. Tu viens de me prouver le contraire, jeune inconnu. - Je suis ravi d'avoir pu te faire ressentir ça. Ça ne met jamais arrivé aussi. J'ai senti que j'avais besoin de te prendre contre moi. C'est con, sachant qu'on ne se connait même pas assez. - Il n'y a pas besoin de connaître une personne pour lui offrir ses bras, si c'est d'un accord commun des deux personnes. Surtout si les deux sentent cette connexion inexplicable. Mon visage lui offrit mon plus beau sourire mais une sonnerie de téléphone coupa notre moment magique. C'était son téléphone qui jouait la musique Sors de ma tête d'Ogee. Violette s'empara de son téléphone puis ses traits heureux s'abaissèrent. Mes parents veulent que je rentre manger... Je suis si désolée de couper notre tête à tête. J'aurais voulu rester plus longtemps, me confia-t-elle. - Oh non... Dommage. On pourrait se retrouver ici demain en début d'après-midi ? Qu'en dis-tu ? - Ce serait avec plaisir, me dit-elle les yeux pétillants. D'un commun accord, on s'échangea nos numéros de téléphone puis Violette prit ses affaires et me sourit en guise d'au revoir. Je commençais à partir aussi quand soudain je sentis une main se poser sur mon épaule et une petite fleur me demanda Au fait bel inconnu, tu ne m'as pas dit ton nom. Comment tu t'appelles ? »
une fleur qui dit ne m oublier pas