Lepétrole est un mélange d'hydrocarbures (molécules formées d'atomes de carbone et d'hydrogène) et de molécules contenant également d'autres atomes, principalement du soufre, de l'azote et de l'oxygène. Certains de ses constituants sont, à température et à pression ambiantes, gazeux (méthane, propane, etc.), liquides (hexane 1 ETT, la chaleur fatale pour produire un chaud et froid simultanés. 2. PV Cooling, une climatisation durable à énergie solaire avec pompe à chaleur (PAC) 3. Sustainair, de l’air frais et neuf à base d’eau et de chaleur renouvelable. 4. Optidec, le rafraichissement durable, compromis entre coût et performance. A TROIS ON A MOINS FROID Auteur : Elsa Devernois Michel Gay Illustrateur : Editeur : Ecole des loisirs. Niveau : GS. Période : 3 Valeurs travaillées au travers de l’album : Partage, amitié Atrois on a moins froid. Fichier Word - 139 ko . Publié le mercredi 9 décembre 2015 . Les autres articles de cette rubrique : *Documents d analyse de l’album et de préparation de Frigodomn’a pas froid aux yeux. Des rayonnages, pour l’instant presque vides, sur une superficie de 2 300 m2 et une hauteur de 10 m ! Une plate-forme logistique frigorifique de 23 000 m 3 a ouvert mi-novembre sur la Zipad de Païta. Frigodom offre à ses clients une capacité de stockage flexible en froid négatif, à des prix attractifs lhKySf. 3 Le nouveau système d'exploitation de Microsoft a fuité sur Internet, confirmant la venue d'un Windows 11. Nous avons pu installer cette préversion. Voici un aperçu de l'interface et de quelques fonctionnalités. Le build de Windows 11 quelques jours des annonces officielles Microsoft, Windows fait de plus en plus parler de lui. Normalement pensée comme une mise à jour de Windows 10, la firme de Redmond a finalement semé quelques indices qui laissent deviner un passage à une version 11 de l' hier 15 juin 2021, c'est tout bonnement un fichier ISO offrant d'installer une préversion de Windows 11 qui circule sur Internet. Nous l'avons mis en route afin d'en tester quelques fonctionnalités. Notez cependant qu'il ne s'agit pas d'une version définitive et quelques éléments pourraient avoir évolué entretemps. Voilà en tout cas quelques images de ce que peut proposer le nouveau section À propos affiche un Windows 11 Pro prévu, la barre des tâches a bien changé et ses icônes sont désormais centrées. On retrouve là une disposition et une simplification apportées par Windows 10X avant que l'OS ne soit mis à l'écart. Il est toutefois toujours possible de positionner la barre des tâches à gauche. La nouvelle barre des tâches nous avions pu l'observer à travers les images des programmes Insiders, les fenêtres sont plus arrondies et l'Explorateur de fichiers profite de nouvelles icônes de l' laissant le pointeur sur Agrandir en haut à droite d'une fenêtre, on découvre un nouveau menu pour choisir la disposition des fenêtres sur le Bureau. Le classique écran partagé gauche-droite est maintenant agrémenté d'autres possibilités à trois, voire quatre fenêtres, une fonctionnalité qui devrait s'avérer très pratique. Les dispositions de fenêtres disponibles en cliquant sur menu Démarrer a également été simplifié, affichant uniquement les applications épinglées, celles recommandées et le bouton Marche/ menu Démarrer a été widgets font aussi leur retour, mais ne peuvent être utilisés pleinement sur cette préversion. On devrait pouvoir à terme les positionner n'importe où sur le nouveaux thèmes font leur apparition et le mode sombre a été revisité. Il apporte une certaine touche d'élégance à l' nouveaux mode sombre éléments ont en revanche très peu changé, à l'instar du panneau de configuration ou le gestionnaire des gestionnaire des couleurs changent sur le panneau de 11 apparaît finalement comme une évolution esthétique plus qu'une transformation en profondeur, mais c'est ce que Microsoft avait annoncé en évoquant le projet Sun Valley. Nous en saurons plus le 24 juin puisque le groupe dévoilera officiellement ses nouveautés au cours d'un événement que nous ne manquerons pas de suivre sur notre site, mais aussi en direct sur Twitch. Nous espérons que Microsoft nous réserve quelques surprises par rapport à cette préversion… Cet article date de plus de trois ans. Publié le 06/05/2019 1757 Durée de la vidéo 1 min. FRANCE 3 Article rédigé par Le mois de mai 2019 est particulièrement froid. Les viticulteurs s'inquiètent pour leurs récoltes et tentent par tous les moyens de protéger leurs vignes. En ce mois de mai, il fait un froid d'automne. A l'inverse, cette année, en plein hiver, les températures étaient douces. Une météo terrible pour les viticulteurs qui tentent désormais de protéger leurs vignes du gel. Dans le Loir-et-Cher, des bougies de paraffine et des feux de branchage ont été allumés pour éloigner le froid. Il a fallu attendre 6 heures du matin, lundi 6 mai, pour que les viticulteurs commencent à souffler. Toute la nuit, un vignoble de Touraine a eu comme bruit de fond la soufflerie des 27 tours antigel. Elles servent à brasser l'air pour le réchauffer et à assécher les bourgeons pour qu'ils souffrent moins en cas de givre. En Savoie, la température au lever du jour est tombée en dessus de 0. Les vignerons ont donc allumé des feux pour réchauffer l'atmosphère. Une lutte pied à pied contre le gel qui devrait se poursuivre dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 mai. En Savoie, comme en Alsace, un nouvel épisode de froid est annoncé. Les voitures électriques n’aiment pas l’hiver. Vous avez peut-être déjà entendu cette phrase, et bien qu’elle soit vraie, en pratique ce n’est pas si simple que cela. Nous allons détailler dans ce dossier l'impact des températures froides et des climats plus rudes sur les batteries et la consommation des véhicules électriques, et comment les minimiser. Source Mercedes Les températures froides arrivent, et pour ceux qui vont vivre leur premier hiver en voiture électrique, quelques mauvaises surprises peuvent arriver. Si vous souhaitez vous prévenir de quelques déconvenues, ou tout simplement savoir à quoi vous attendre, ce dossier est fait pour vous. De l’optimisation du chauffage au freinage régénératif limité en passant par les bonnes pratiques pour la charge rapide, voyons ensemble ce que l’hiver nous réserve ! Une consommation qui peut s’envoler par temps froid La situation vous est peut-être familière vous partez au petit matin pour votre trajet habituel où vous consommez autour de 10 % de batterie, mais aujourd’hui, vous remarquez que la consommation a doublé, et vous êtes amputés de 20 % de batterie à l’arrivée. Pas de panique, votre véhicule n’a aucun problème il est normal de constater une augmentation de la consommation lorsque les températures chutent. Entre batterie froide et habitacle à monter en température rapidement, ces consommations annexes qui n’existent pas durant les beaux jours font leur apparition avec la baisse de la température extérieure. De manière générale, si vous prévoyez de grands trajets en hiver avec des conditions climatiques difficiles, vous pouvez vous attendre à consommer jusqu’à 30 % de plus que lorsque les conditions sont idéales. N’ayez crainte toutefois il existe des solutions pour limiter les conséquences liées à l’hiver, qui sont assez simples à mettre en place pour allier confort et consommation raisonnable. Selon les véhicules, l’application mobile vous permettra, sans devoir vous rendre physiquement dans la voiture ,de planifier la recharge et le chauffage par exemple. L’avantage être certain d’avoir les conditions parfaites avant chaque départ. Le pilotage du chauffage depuis l’application Tesla // Source Bob Jouy pour Frandroid Le principal responsable de l’augmentation conséquente de la consommation est le chauffage de l’habitacle s’il est très froid. En effet, la voiture va généralement avoir pour consigne de rapidement chauffer l’intérieur. Pour ce faire, le système de ventilation va tourner à plein régime. Selon les véhicules, cela peut atteindre une consommation instantanée de 6 kW, ce qui équivaut à 3 kWh consommés en 30 minutes dans des cas extrêmes. Contextualisons cette consommation dans un cas de circulation urbaine si, pour un trajet de 15 kilomètres d’une durée de 30 minutes, la consommation sans chauffage était de 150 Wh/km, avec un chauffage poussé à fond, elle pourrait atteindre 350 Wh/km, soit plus du double ! Fort heureusement, cette explosion est surtout marquée au début d’un trajet, et son effet se lissera lorsque le trajet s’allongera. Dans tous les cas, l’utilisation des sièges et volant chauffants — s’ils sont disponibles dans votre véhicule — sera bien plus efficient. Cela peut vous permettre d’économiser quelques pourcents de batterie en cas de besoin. La batterie froide et ses conséquences Une batterie de voiture électrique dispose d’une température optimale de fonctionnement. Dans l’immense majorité des cas, elle se situe entre 20 et 40 degrés Celsius. Compte tenu du fait que l’on parle de plusieurs centaines de kilos, l’énergie nécessaire pour que la température augmente significativement va être conséquente, et cela ne pourra pas se faire en un claquement de doigts. La recharge en mode dégradé Pendant la période où la batterie est trop froide pour fonctionner de manière nominale, le véhicule va tout faire pour préserver la batterie, et cela aura des conséquences sur la conduite et la recharge. Dans certains cas extrêmes, il arrive même que la voiture ne puisse pas se recharger du tout, tant que la batterie n’a pas suffisamment chauffé. La prise de recharge de la Renault Zoé // Source Jean-Brice Lemal pour Renault France Prenons le cas de Tesla en guise d’exemple. Si la batterie est à une température trop faible pour charger rapidement — en la branchant à une prise domestique de 3 kW–, l’intégralité de l’énergie pourra être dépensée pour faire tourner le ou les moteurs. Le système va alors chauffer la batterie, plutôt que la recharger. Cela peut avoir des conséquences inattendues une charge peut durer plusieurs heures de plus que ce à quoi on s’attendait, le temps que la batterie soit à température correcte. Le freinage régénératif limité De la même manière que la recharge, le freinage régénératif sera fortement impacté par une batterie trop froide. Ce point est assez logique, car cela revient en fait à recharger la batterie, en utilisant l’énergie fabriquée par les moteurs qui deviennent des générateurs. Ainsi, avec une batterie qui ne peut accepter autant de puissance en entrée comparée à d’habitude, vous aurez affaire à un freinage régénératif limité, qui peut même s’avérer inexistant dans les cas les plus extrêmes. Si vous aviez pris l’habitude de la conduite à une pédale, il sera nécessaire d’appuyer bien plus fréquemment sur la pédale de frein, le temps que la température du pack remonte. Puissance limitée La puissance maximale disponible en sortie de batterie est impactée par la température du pack. Il ne faut donc pas vous attendre à battre des records d’accélération si votre véhicule est resté toute une nuit dans le froid. Selon les modèles, la limitation de puissance peut être plus ou moins importante, mais dans la majorité des cas, mettre le pied au plancher ne vous plaquera pas la tête au siège autant que d’ordinaire. Charge rapide dégradée Enfin, il existe un phénomène particulier qui affecte certaines voitures électriques qui n’arrivent pas à maintenir leur batterie assez chaude si la température extérieure est trop froide, même après plusieurs heures de roulage la charge rapide sera dégradée, parfois de manière spectaculaire. Le Hyundai Kona electric à une borne Ionity // Source Yann Lethuillier pour Frandroid Avec des véhicules qui se ventent de charger à une puissance dépassant les 200 kW, se brancher sur un chargeur rapide dans le froid de l’hiver peut se transformer en une expérience située aux antipodes des promesses du constructeur. Les bonnes pratiques pour l’hiver Comme vous l’aurez compris maintenant, la consommation risque de s’envoler, le freinage régénératif sera limité, et la puissance de charge ne sera pas optimale. Mais est-ce pour autant une fatalité ? Que peut-on faire pour limiter ces déconvenues ? La majorité des véhicules électriques vous permet de préconditionner l’habitacle, et dans certains cas la batterie, vous assurant ainsi de bénéficier d’un fonctionnement nominal même par temps glacial. En pratique, vous définissez une heure de départ et le chauffage démarrera quelques minutes avant, pour que vous n’ayez pas à dépenser l’énergie nécessaire à la mise en température de la cabine. Source Frandroid Sur certaines voitures, ce préconditionnement n’est possible qu’en étant branché, ce qui limite son utilité si vous êtes garés en extérieur sans possibilité de charge. Dans le cas où vous êtes branchés à une borne de recharge, ce préconditionnement évite de ponctionner l’énergie de la batterie. L’énergie sera directement tirée du chargeur auquel vous êtes branchés. Enfin, pour éviter les déconvenues liées à la recharge dégradée, il est important de privilégier les recharges lorsque la batterie est chaude. Ainsi, lors d’un grand trajet de plusieurs jours avec une nuit de repos notamment, il sera intéressant de charger le soir de votre arrivée après des heures de route et de mise en température de la batterie. Plutôt qu’au petit matin où la batterie aura eu toute la nuit pour refroidir. Si cette bonne pratique est valable dans n’importe quelle condition météorologique, l’impact négatif d’une batterie froide se fera sentir de manière bien plus importante avec les températures de l’hiver. Si vous pensez à bien appliquer les petites astuces évoquées dans ce dossier, tout se passera parfaitement bien. Dans tous les cas, ne vous étonnez pas de ne pas avoir la même expérience en été qu’en hiver en voiture électrique, il n’y a rien de plus normal. Pour nous suivre, nous vous invitons à télécharger notre application Android et iOS. Vous pourrez y lire nos articles, dossiers, et regarder nos dernières vidéos YouTube. D’ici à trois ans - et même un an selon les plus optimistes - les équipements informatiques ne seront plus entassés dans des étagères réfrigérées, mais plongés dans l’huile. C’est en tout cas le pari que fait Serge Conesa, dont l’entreprise Immersion 4 lance ces jours-ci ses premiers modèles de tank », des bacs remplis d’une huile spéciale et dans laquelle trempent verticalement des machines avec leurs câbles et leurs SSD sur une largeur de 10, 20 ou 51U. L’intérêt ? Ces solutions, dans lesquelles il n’y a ni climatisation ni ventilateurs, éliminent quasiment la consommation électrique dédiée au refroidissement des appareils. Dit autrement, elles font économiser entre un tiers et 50% de l’énergie que consomme une salle informatique. Parmi les fervents défenseurs de cette technologie, HPE estime que l’huile d’Immersion 4 résoudrait les trois contraintes dans l’installation d’un datacenter trouver des mètres-carrés peu chers, avec de l’énergie qui revient peu chère, dans des endroits où l’on peut revaloriser la chaleur. Éliminer les coûts du froid et exploiter l’énergie digitale L’huile dissipe la chaleur 1500 fois mieux que l’air. Nous la couplons avec une pompe qui crée des turbulences dans l’huile pour la faire circuler jusqu’à un échangeur thermique. Ce système permet de maintenir des serveurs à 37° en ne consommant que quelques dizaines de watts, soit 2% de ce que coûte en électricité le refroidissement traditionnel d’un rack à base de climatisation et de ventilateurs », explique Serge Conesa. Il avance que les économies rendues possibles par l’huile vont même bien au-delà de la facture énergétique du datacenter. Se débarrasser de la climatisation signifie aussi récupérer les mètres-carrés occupés d’ordinaire par sa tuyauterie, jusqu’à un étage entier pour les grands datacenters. Il y a donc l’idée de ramener les salles informatiques dans les tours de bureau, d’autant que notre système de pompe est conçu pour se connecter facilement sur des échangeurs thermiques comme les pompes à chaleur domestiques, ndr qui récupèrent la chaleur de l’huile pour la transformer en chauffage, en air frais, ou même en électricité. Cela s’appelle exploiter l’énergie digitale ». L’un dans l’autre, les responsables de datacenters pourraient présenter un PUE inférieur à 1, puisqu’en réutilisant la chaleur de l’huile au bénéfice du bâtiment, il devient possible de soustraire l’énergie du bilan énergétique. Selon Serge Conesa, le retour sur investissement de l’installation de tanks dans des bureaux serait d’un an, contre cinq à dix ans pour la construction d’une salle informatique traditionnelle. Une efficacité à l’épreuve des conditions extrêmes Ne plus payer d’électricité pour faire du froid est l’argument qui a incité CGG, numéro 1 du calcul sismique pour les compagnies pétrolières, à être précurseur dans l’expérimentation des bains d’huile. Pour nous, qui devons gagner de l’argent avec le HPC, c’est-à-dire malgré des serveurs qui chauffent beaucoup au point de consommer jusqu’à 25% de leur électricité rien que dans les ventilateurs, ndr, il est primordial d’optimiser le ratio coût-performance. Nous avons donc adopté l’huile il y a cinq ans pour que l’électricité consommée n’aille quasiment plus que dans le calcul. Le refroidissement par huile fonctionne si bien que nous avons même pu mener des tests d’overclocking au-delà des fréquences habituellement atteignables dans l’air », témoigne Jean-Yves Blanc, Chief IT Architect chez CGG. Précisons que, selon les études, un processeur qui chauffe parce qu’il calcule plus vite consomme de manière exponentielle de l’électricité. On dit que les processeurs fuient. En temps normal, ils consomment 10% d’électricité en trop. Quand ils grimpent en température, le gaspillage s’élève à 30%. En utilisant l’huile, il devient possible de les maintenir à la température optimale et donc de les faire calculer plus vite sans démultiplier la consommation d’énergie », détaille Patrick Demichel, Architecte en systèmes stratégiques chez HPE pour le monde - et qui conseille déjà à ses clients les tanks d’Immersion 4. Jean-Yves Blanc ajoute que l’huile, en immergeant toute l’électronique, lui donne même la possibilité d’overclocker plusieurs composants et pas uniquement les processeurs. C’est un avantage par rapport au refroidissement à eau qui suppose de la plomberie pour ne refroidir que certains éléments, qui coûte plus cher et qui se montre beaucoup moins efficace », dit-il, sans toutefois donner des ordres de grandeur, pour respecter son secret industriel. L’huile est si efficace dans son absorbation de chaleur qu’elle éliminerait même les pertes d’exploitation en cascade lors des incidents. En cas de panne du système de refroidissement, les cas de figure diffèrent totalement entre un rack et un tank. L’huile stagnante d’Immersion 4 est si stable qu’elle continue d’absorber la chaleur des processeurs et les maintient en dessous de la température fatidique de 60° pendant plusieurs heures. Cela est amplement suffisant pour qu’un néophyte change la pompe en quelques minutes sans interrompre la production », indique Patrick Demichel. En revanche, explique-t-il, si des racks sont privés d’air froid, le processeur grimpe en quelques minutes à plus de 100°. Il est alors urgent de tout arrêter proprement pour ne pas perdre des données, si tant est que cela soit possible. Et il faudra plusieurs heures, si ce n’est des jours, avant qu’un spécialiste en climatisation n’intervienne pour la réparer, entraînant ainsi autant de perte d’exploitation. Pour le Big Data, pour l’IoT, pour éviter le cloud Pour Patrick Demichel, le refroidissement à l’huile n’est pas cantonné au HPC. Le Big Data et l’IoT seraient les principales locomotives de son prochain succès. Selon lui, la puissance de calcul du Big Data est actuellement limitée par le nombre de processeurs que l’on peut mettre dans un rack ou, dit autrement, par le nombre de mètres-carrés qu’une entreprise veut bien accorder à des racks et à leur refroidissement pour répartir les processeurs qui chauffent. Dans un rack 42 U traditionnel, la puissance étant limitée par la température, les fabricants restreignent aujourd’hui la fourniture d’énergie à 30 kWh au maximum contre 10 kWh pour un rack de serveurs web, soit un nombre de processeurs bien en deçà de l’espace disponible. Or, si nous n’avons pas aujourd’hui de moyens simples de proposer des configurations denses avec les processeurs les plus puissants entre 150 et 200 watts l’unité, ndr, combien de mètres-carrés refroidis faudra-t-il encore ajouter dans cinq ans, quand Intel et ses concurrents proposeront des processeurs qui atteindront 300 ou 400 watts ? », interroge-t-il. Une contrainte qui disparaît avec les tanks d’huile, le modèle 51U d’Immersion 4 pouvant refroidir jusqu’à 230 kWh, soit 7 à 8 fois plus de puissance. Par ailleurs, tous les analystes prédisent que l’IoT produira bientôt trop de données pour qu’il soit encore réaliste de les transporter vers les grands datacenters. Il faudra donc amener le calcul au plus près de l’endroit où ces données sont produites. Or, lorsqu’ils sont refroidis à l’huile, les équipements peuvent être installés partout. On peut même imaginer les embarquer dans des véhicules ou dans le sac à dos d’un soldat », ajoute Patrick Demichel. À ce titre, Serge Conesa indique au MagIT qu’Immersion 4 planche actuellement sur un tank embarqué dans l’un des voiliers du prochain Vendée-Globe. D’autres cas d’usage sont possibles. Nous sommes contactés par des centres de recherche qui veulent du refroidissement à huile pour rapatrier des traitements qu’ils ne veulent plus laisser à AWS ou Azure. Par des entreprises de pays chauds, notamment du Moyen-Orient, où la production de froid coûte cher. Et même par des Russes qui veulent miner de la crypto-monnaie, puisque la capacité d’assurer le calcul des transactions devient un vrai business », témoigne Cédric Dezempte, chargé d’affaires chez Modulo C. Ce fabricant français de salles informatiques d’appoint est le premier à distribuer les solutions d’Immersion 4. Pour lui, les perspectives de ventes sont énormes A l’heure actuelle, la moitié des demandes vient de l’étranger. C’est inédit », se réjouit Cédric Dezempte. Une nouvelle huile qui résout les défauts rencontrés depuis 10 ans Le refroidissement à l’huile est à l’étude depuis dix ans. Mais, selon Patrick Demichel, Immersion 4 est le premier à proposer une solution opérationnelle. Jusqu’ici, les composés proposés avaient des défauts. Il y a eu ceux qui cassaient le plastique des câbles, ceux qui dissolvaient la cire sur les condensateurs, ceux qui s’évaporent. La dernière barrière, celle que seul Immersion 4 est parvenue à franchir, était d’avoir le même indice de réflexion que les fibres optiques. Car, sans cela, l’huile qui s’immisce dans ces connecteurs perturbait le signal. » L’huile - dont Immersion 4 garde la recette secrète - offre une résistance diélectrique de 56 kVA. En d’autres termes, elle isole à ce point du courant qu’il est impossible pour un technicien de s’électrocuter s’il plonge la main dans un bain contenant un câble électrique dénudé de 220V. Par ailleurs, elle ne s’enflamme qu’à partir de 400°, seuil qu’elle ne devrait jamais atteindre puisque les processeurs s’arrêtent de fonctionner avant d’avoir atteint le quart de cette température. Tous les composants d’un serveur fonctionnent dans l’huile, sauf les disques durs traditionnels qui ne sont pas étanches. Trois parades existent, l’utilisation de SSD, celles de disques durs à hélium hermétiques, plus capacitifs, mais hors de prix, ou encore la simple installation des disques dans une baie externe. Cette dernière option est un moindre mal, puisque les disques durs ne chauffent pas et n’ont donc pas besoin de climatisation », précise Patrick Demichel. L’immersion dans l’huile offre même des bénéfices inattendus elle protège les serveurs de la poussière, de l’humidité et de la corrosion. A voir cependant si les équipements dureront effectivement plus longtemps. Problème les serveurs ne sont pas conçus pour Le tableau idyllique du refroidissement à l’huile a néanmoins une faille. A date, aucun serveur n’est conçu pour fonctionner dans l’huile. Le problème typique est celui des ventilateurs. Nous fabriquons des machines qui s’arrêtent lorsqu’elles détectent qu’ils ne tournent pas correctement. Or, l’utilisation d’un ventilateur étant contreproductive dans l’huile, cela signifie qu’il faut les enlever, changer les firmwares et faire passer de nouveaux tests de certification. Cela restera un travail énorme et coûteux, tant que le refroidissement à l’huile ne se sera pas démocratisé », reconnaît Patrick Demichel. Idéalement, dans l’huile, les serveurs ne devraient même pas avoir de boîtiers », souligne pour sa part Cédric Dezempte. Serge Conesa presse les fabricants de certifier ses solutions et de mettre au point de nouvelles normes. Intel, Mellanox et d’autres seraient déjà sur les rangs. En 2017, les datacenters ont représenté 5% de la consommation mondiale d’électricité. Si nous continuons avec les systèmes de refroidissement actuels, ce sera 20% en 2020 et 40% en 2030. Cela signifie qu’à cette date, le Japon, par exemple, devrait mobiliser l’ensemble de ces centrales nucléaires pour n’alimenter que ses datacenters… mais il ne pourra pas le faire car il ne resterait plus rien pour ses 100 millions d’habitants », défend le fondateur d’Immersion 4. Si aujourd’hui Immersion 4 ne propose que des tanks allongés horizontalement sur le sol, le fabricant devrait d’ici à quelques semaines lancer des formats en armoire verticale, similaires aux baies Rack, mais dotés de tiroirs pour faciliter les opérations de maintenance. Dans tous les cas, les tanks sont monitorés par un système qui régule automatiquement la circulation de l’huile selon la température des serveurs.

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